Le porc nutrition santé
Oméga 3 et label rouge opale
L’alimentation des porcs Label Rouge Opale comprend de la graine de lin extrudée :
La graine de lin étant riche en oméga 3, elle a l’avantage d’augmenter, par répercussion, le taux d’oméga 3 dans la viande.
Toutes les parties du porc ont ainsi une teneur en oméga 3 supérieure à une viande standard.
LES OMÉGA 3 DANS LE LABEL ROUGE OPALE
L’alimentation des porcs Label Rouge Opale est orientée de telle sorte que la teneur naturelle en oméga 3 soit supérieure à une alimentation standard basée sur des céréales telles que le blé ou l’orge, des oléagineux tels que le colza ou le tournesol, et du soja.
Lorsque l’alimentation des porcs voit son taux d’oméga 3 augmenter par l’introduction de dérivés de plantes telles que la graine de lin, la composition nutritionnelle de la viande de porc se voit améliorée.
Cette alimentation naturellement composée d’oméga 3 en quantité plus importante se répercute sur la teneur naturelle en oméga 3 de la viande. Que ce soit dans le gras interne ou externe au muscle, la teneur en oméga 3 s’en trouve supérieure à des viandes standard.
Et cette supériorité se retrouve dans toutes les parties du porc, et ainsi dans toutes les pièces de viande commercialisées. Elle peut donc profiter autant aux bouchers, qu’aux charcutiers – salaisonniers.
MAIS QU’EST-CE QU’UN OMÉGA 3 ?
C’est ce qu’on appelle vulgairement « une bonne graisse ».
Il existe différents types de graisses, dont les plus simples sont les acides gras.
Les différents types de graisses
Les omégas 3
Les oméga 3 sont des « poly-insaturés », dont le plus représentatif est l’acide alpha-linolénique :
Le terme « oméga 3 » signifie qu’il y a une double liaison sur le 3e carbone en partant de la fin, comme indiqué sur le schéma.
Les oméga 3 sont des molécules non produites par l’organisme humain. Il est donc obligatoire de les trouver dans l’alimentation.
Le fait de produire une viande où le taux d’oméga 3 est supérieur est donc primordial pour atteindre cet objectif.
A QUOI ÇA SERT UN OMÉGA 3 ?
Ce type d’acide gras est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme :
- Membrane des cellules
- Système nerveux
- Synthèse d’hormones
L’ANSES, l’agence nationale de la santé, a indiqué que les oméga 3 avaient aussi un impact favorable sur le système cardiovasculaire.
Ainsi, plus ils sont en quantité importante, meilleur sera le fonctionnement de l’organisme.
Et ceci est valable aussi pour les porcs ! La graine de lin participe au bon fonctionnement de leur propre organisme.
A quoi servent les oméga 3 ?
Les oméga 3 sont ce qu’on pourrait appeler vulgairement : « de bonnes graisses ». La molécule la plus importante de cette famille s’appelle l’acide alpha-linolénique, plus communément appelé ALA.
Ce sont des acides gras polyinsaturés dits à longue chaîne. Cette dernière leur permet d’avoir des rôles importants pour la santé du corps humain :
– Membranes des cellules de l’organisme.
– Structure des éléments du système nerveux.
– Précurseurs de molécules plus grandes permettant la synthèse d’hormones de régulation.
Ils sont donc indispensables pour le bon fonctionnement de l’organisme.
Ils sont souvent mis en opposition avec les oméga 6, qui sont aussi des acides gras polyinsaturés à longue chaîne. Les oméga 6 sont quelques fois qualifiés de « mauvaises graisses », bien que ce terme ne soit pas justifié, car ils sont aussi nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme.
L’explication de cette opposition vient du fait que les oméga 3 et oméga 6 sont en compétition pour être utilisés par l’organisme.
C’est pour cette raison que c’est le ratio entre les oméga 3 et oméga 6 qui importe pour justifier une meilleure composition nutritionnelle.
L’impact des oméga 3 sur les porcs
Les oméga 3 ont un impact positif sur l’organisme du porc. De la même façon, ils ont un rôle sur les membranes cellulaires, le système nerveux et la synthèse d’hormones.
Une quantité plus importante et un ratio avec les oméga 6 plus équilibré sont incontestablement des atouts pour améliorer le fonctionnement de l’organisme du porc.
Il a notamment été montré qu’une alimentation contenant un apport plus conséquent d’oméga 3 améliore le bien-être animal au niveau de son confort et transit digestif. De plus, le Gain Moyen Quotidien étant meilleur, la gestion des matières premières pour l’alimentation animale est ainsi optimisée.
L’Impact d’un apport supplémentaire d’oméga 3 sur l’Homme
Comme vu précédemment, les oméga 3 ont donc différents rôles dans l’organisme. Mais, ce qui importe est que l’alimentation possède un profil nutritionnel équilibré.
Pour cela, l’ANSES a confirmé qu’une augmentation de la quantité en oméga 3 dans les aliments de consommation courants tels que la viande reste une des voies possibles pour couvrir les besoins en oméga 3 au sein de la population française.
Selon le CNRS, la quantité d’oméga 6 ingérée avait augmenté de 250 % en 40 ans, alors que celle d’oméga 3 a baissé de 40 %, provoquant un important déséquilibre nutritionnel.
Dans un document de synthèse, l’ANSES a indiqué que :
– Certaines études montrent un effet bénéfique en prévention cardiovasculaire chez les sujets à risques.
– Certaines études montrent une diminution de la tension artérielle des personnes hypertendues.
– Quatre essais majeurs ayant inclus chacun au moins 300 personnes sur une durée de suivi supérieure à 1 an montrent une réduction franche et significative de la mortalité cardiovasculaire.
– L’analyse compilée de onze études a conclu qu’une augmentation de l’apport en oméga 3 réduisait le risque cardiovasculaire.
Le CNRS a publié un communiqué en juillet 2010 indiquant qu’un excès chronique d’oméga 6 couplé à un déficit en oméga 3 dans l’alimentation favorise une augmentation transgénérationnelle de l’obésité.
La compensation de la carence en oméga 3 et, par extension, celle du déséquilibre du ratio avec les oméga 6, permet donc un meilleur fonctionnement de l’organisme, en particulier du système cardiovasculaire.
LES OMÉGA 3 DANS LA VIANDE
La viande est un des principaux apporteurs d’acides gras.
Oméga 3 = 0.5 % environ
Oméga 6 / Oméga 3 = 20 environ
Oméga 3 = 3.5 % environ
Oméga 6 / Oméga 3 = 3 environ
X7
Le Label Rouge Opale a donc pris l’initiative de favoriser les apports d’oméga 3 dans l’alimentation humaine :
1 côte de porc Label Rouge Opale de 150g
=
2 X les apports conseillés en oméga 3
Le profil nutritionnel de la viande en est ainsi
amélioré, donnant un atout important au Label
Rouge Opale par rapport à une viande standard.
La viande et les oméga 3
Les oméga 3 et oméga 6 doivent être apportés par l’alimentation. Ils ne sont pas synthétisés par l’organisme, ils sont dits « essentiels ». Il est donc obligatoire de les trouver dans la nourriture ingérée. C’est donc notre alimentation qui détermine le bon équilibre entre les oméga 6 et les oméga 3.
Les apports d’acides gras se font principalement par l’intermédiaire des produits animaux, et en particulier la viande. Or, les produits animaux terrestres sont majoritairement composés d’oméga 6.
Exemple dans la viande de porc standard :
Taux d’oméga 6 = 10 % environ
Taux d’oméga 3 = 0.5 % environ
Ratio « oméga 6 / oméga 3 » = 20 environ
Ce type d’alimentation a pour conséquence une carence en oméga 3 de la population française.
L’ANSES a établi que les apports conseillés sont de 2.2 g par jour. Or, l’apport moyen est moitié moindre (une côte de porc de 150g ne représente qu’un tiers des apports conseillés).
Les taux cités ci-dessus montrent que le ratio « oméga 6 / oméga 3 » est autour de 20 dans la viande de porc. En prenant l’intégralité de l’alimentation standard d’un français, ce ratio est autour de 15.
Or l’ANSES indique qu’il doit être idéalement de 5.
Il est donc de la responsabilité de la filière viandes de proposer au consommateur une viande avec une augmentation du taux d’oméga 3, et donc une viande plus équilibrée en acides gras.
C’est pour cette raison que le Label Rouge Opale impose une alimentation des porcs permettant d’atteindre un ratio maximum de 5 dans la viande, conformément aux recommandations de l’ANSES.
Viande de porc Label Rouge Opale :
Taux d’oméga 6 = 11 % environ
Taux d’oméga 3 = 3.5 % environ
Ratio « oméga 6 / oméga 3 » = 3 environ
L’augmentation par 7 du taux d’oméga 3 permet d’avoir un excellent ratio, près de 2 fois meilleur que les recommandations de l’ANSES.
Une côte de porc Label Rouge Opale de 150g représente à elle seule 2 fois les apports conseillés quotidiens en oméga 3.
Les produits de charcuterie – salaison élaborés à partir de viande Label Rouge Opale contiennent par répercussion un taux d’oméga 3 plus important que les produits standards.
QUELQUES ÉTUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Toutes les études liées à une augmentation de la quantité d’oméga 3 dans l’alimentation animale ne peuvent être citées.
Beaucoup de ces études ont été réalisées par l’équipe de Jacques MOUROT au sein de l’UMR SENAH de l’INRA St Gilles.
Exemples :
– Effets de l’incorporation de graine de lin extrudée dans les aliments truies et/ou porcs sur les performances de croissance et la qualité de carcasses, 42e JRP, 2010.
– Impact de la nature des acides gras dans l’alimentation des porcs sur la qualité des produits de charcuterie, 12e JSMTV, 2009.
Liste non exhaustive
- Massiera et al. (2010) Western-like fat diet is sufficient to induce a gradual enhancement in fat mass over generations.
- Lipid Res.; Vol 51 : pp 2352-2361.
- P Legrand, B Schmitt, J Mourot, D Catheline (2010). The consumption of food products from linseed-fed animals maintains erythrocyte omega-3 fatty acids in obese humans – Springer
- Angerer P. et Von Schaky C. (2000). N-3 polyunsaturated fatty acids and the cardiovascular system. Curr. Opin. Lipidol. 11: 57-63.
- Renaud S.C. et Lanzmann-Petithory D. (2002). The beneficial effect of alpha-linolenic acid in coronary artery disease is not questionable. Am. J. Clin. Nutr. 76 (4): 903-904
- Vericel E., Calzada C., Chapuy P. et Lagarde M. (1999). The influence of low intake of n-3 fatty acids on platelets in elderly people. Atherosclerosis 147(1): 187-192.
- Yzebe D. (2000). Efficacité des oméga-3 dans la prévention secondaire du risque cardio-vasculaire : méta-analyse d’essais thérapeutiques randomisés. Thèse soutenue à l’Université de Lyon 1.
- Singh R.B., Dubnov G., Niaz M.A., Ghosh S., Singh R., Rastogi S.S., Manor O., Pella D., et 0Berry E.M.L. (2002). Effect of an Indo-Mediterranean diet on progression of coronary artery disease in high risk patients : a randomised single-blind trial. Lancet ; 360 (9344): 1455-1461.
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